27 novembre 2019

L’aménageur face à la gestion énergétique des nouveaux quartiers : passeur de relais ou préfigurateur ?

Auteurs : Victor Le Gall Du Tertre, Clarice Horn, Nicolas Rougé
27/11/2019

Les nouveaux (éco)quartiers, entre objectifs ambitieux et performances réelles 


L’aménagement d’écoquartiers suppose une approche nouvelle de la construction et des usages du bâti. Ces ensembles urbains répondent à la nécessité d’opérer une transition écologique en poursuivant notamment des objectifs de sobriété énergétique, se traduisant par des paliers ambitieux à atteindre en termes de réduction des consommations énergétiques. Cependant, nombre d’écoquartiers peinent à atteindre les performances attendues. Ceci est dû à un certain nombre d’écarts observés a posteriori sur la conception et la réalisation des bâtiments, à la qualité de leur exploitation ainsi qu’à l’usage qui en est fait par leurs occupants.

Une étude menée par Armines - Mines ParisTech sur différents écoquartiers français et européens (1), a montré que les performances énergétiques annoncées par les promoteurs ne correspondaient jamais aux performances mesurées. Ces écarts peuvent être causés par une série de facteurs tels que : 
- Les défauts d’exploitation lors de la conception, construction ou mise en service des bâtiments ; 
- Les incertitudes dans l’utilisation des outils de simulation thermique dynamique, notamment les écarts observés entre les températures de consigne des appartements (généralement 19°) et les températures de chauffe effectivement observées (souvent entre 20 et 21°) ; 
- Les différences entre les usages prévus dans le projet d’aménagement et les usages réels observés lors de la livraison du quartier ; 
- La complexité du réglage et de l’entretien des systèmes de chauffage, ventilation et climatisation mis en place dans les quartiers. 

A partir de ce constat d’un hiatus entre les performances énergétiques annoncées et celles réellement mesurées, le projet CoRDEES (Co-Responsibility in District Energy Efficiency and Sustainability) (2) s’est constitué, prenant pour terrain d’action le secteur ouest de l’écoquartier Clichy Batignolles dans le 17ème arrondissement de Paris.

Le projet s’est donné pour but d’instaurer une gouvernance énergétique au sein du quartier, en impliquant l’ensemble des parties prenantes à la performance énergétique réelle des bâtiments et de la boucle locale de chaleur. Pour ce faire, une entité appelée facilitateur énergétique a été imaginée pour épauler les acteurs du quartier. Durant le temps du projet, cet acteur a été préfiguré par le consortium CoRDEES.

Cette expérimentation a mis en évidence une série d’enseignements relatifs à la gestion énergétique d’un quartier, que nous abordons ici avec le point de vue de l’aménageur. Son rôle est, en effet, renouvelé par l’importance cruciale de suivre les consommations énergétiques réelles et d’accompagner chaque acteur dans leur maîtrise, pour transformer l’essai et ne pas se contenter d’une performance de papier.

Une conception changeante des opérations d’aménagement 


Les objectifs énergétiques affichés par les quartiers nouvellement aménagés s’inscrivent dans des politiques publiques environnementales établies par les collectivités territoriales. Ils sont traduits en objectifs de performance des enveloppes bâties, d’efficacité des systèmes énergétiques ou encore de diversification des sources d’énergies renouvelables. Le développement de ces dernières pousse à la construction de réseaux de chaleur urbains, qui amènent à poser les questions énergétiques à l’échelle du quartier ou du territoire et non plus seulement à celle du bâtiment. Les services énergétiques ont ainsi vocation à être mutualisés.

Au sein de l’écoquartier Clichy-Batignolles, l’ensemble des bâtiments est raccordé à un réseau de chaleur local alimenté par géothermie avec un objectif de 85% d’énergie renouvelable, pensé pour subvenir à des besoins en chauffage initialement fixés à 15 kWh/m2 par an. D’autre part, les toitures sont équipées de panneaux photovoltaïques, pouvant produire jusqu’à 4500 MWh/an et contribuer ainsi à hauteur de 30% des besoins totaux de la consommation d’électricité des bâtiments. 

En pratique, les retours d’expérience du projet CoRDEES montrent que les consommations en chauffage et eau chaude sanitaire sont nettement supérieures aux objectifs : en 2018, la consommation d’énergie finale pour le chauffage a été en moyenne de 49 kWh/m2, loin de l’objectif affiché de 15 kWh/m2.

Ce constat illustre que l’atteinte de tels objectifs dépend des usages et des pratiques adoptées par les exploitants, au-delà de la performance intrinsèque des installations. Toutefois, adapter les comportements implique de générer un changement dans le temps long. 

De ce fait, concevoir les opérations d’aménagement dans une nouvelle temporalité étendue à la phase de vie du quartier permet d’évaluer de façon plus pertinente les performances des nouveaux quartiers et leur capacité réelle à s’inscrire dans les politiques publiques de réduction des consommations énergétiques. 

Dans cette optique, l’aménageur a un nouveau rôle à jouer : accompagner les promoteurs immobiliers, les gestionnaires, les exploitants de réseaux et les occupants des bâtiments vers un changement de pratiques. Ceci implique une prolongation de sa mission, au-delà de la livraison des bâtiments. 

Dans le cadre de l’expérimentation CoRDEES, plusieurs pistes concrètes ont été explorées dans l’extension des compétences d’un aménageur à la phase de vie du quartier.

Extensions du domaine de l’aménageur


Dans ce rôle nouveau de « garant » des performances énergétiques qu’il a lui-même prescrites aux opérateurs immobiliers, l’aménageur peut demander à ces derniers de mettre en place certains mécanismes ou certains services énergétiques, qu’il pourra éventuellement prendre lui-même en charge opérationnellement ou financièrement.

Le commissionnement 

Afin de minimiser les écarts entre conception, réalisation et exploitation, l’aménageur peut demander à l’opérateur immobilier de mettre en place une démarche de commissionnement (3). Pour mémoire, le commissionnement vise à garantir globalement la qualité de la conception, des travaux de construction et des premières années d’exploitation du bâtiment et à renforcer la cohérence des trois au travers d’une série de points de contrôle.

Souvent perçu de prime abord comme une contrainte économique supplémentaire, le commissionnement permet pourtant de réduire les coûts liés aux modifications de chantier, de minimiser le nombre de réserves à la livraison, d’optimiser les réglages des systèmes techniques et par conséquent les dépenses liées aux actions correctives, et de maîtriser les coûts de maintenance. Il permet également un meilleur passage de relais entre les intervenants et une prise en main plus rapide par les gestionnaires, exploitants et occupants lors de la livraison des bâtiments. Cette dernière phase est cruciale car plus la passation est fluide et complète, moins l’adaptation sera longue, permettant au bâtiment de fonctionner plus rapidement à son « rythme de croisière ».

Traditionnellement, les travaux de commissionnement sont réalisés par un AMO commissionneur et financés par le promoteur. Cependant, CoRDEES a permis d’expérimenter une nouvelle voie qui instaure un commissionnement coordonné par l’aménageur. Ce dernier se placerait comme intermédiaire entre maîtres d’ouvrages, gestionnaires et commissionneurs, en organisant par exemple des réunions d’échange et des visites sur site. L’intérêt d’un tel dispositif est de partager des problématiques communes entre bâtiments conçus selon un même cahier des charges technique ou raccordés à un même réseau de chaleur. Sur CoRDEES, le dispositif orchestré par Paris & Métropole Aménagement et mis en œuvre par le bureau d’études Inddigo a également permis de démontrer l’intérêt d’une démarche de commissionnement y compris pour des bâtiments de logements, où elle est aujourd’hui très peu répandue.

L’encadrement des exploitants

Plus que dans la prise en main des bâtiments, les gestionnaires immobiliers peuvent également être accompagnés dans le choix de leurs exploitants techniques et dans la rédaction des cahiers des charges de ces derniers. En effet, il arrive que les exigences des écoquartiers rendent l’exploitation particulièrement sensible. Par exemple, à Clichy Batignolles, l’optimisation de la boucle thermique locale nécessite une température de retour des bâtiments raccordés inférieure à 40°C.

Dans ce cas précis, la CPCU (4) a mis en place un système de bonification de la facture si la température est inférieure à 40°C. Ainsi, appliquer et faire respecter cette contrainte revêt un enjeu économique pour les gestionnaires, en plus de contribuer à l’atteinte des performances énergétiques visées par l’aménageur. Même sans l’existence d’une telle incitation, des mécanismes d’intéressement des exploitants aux gains financiers associés aux économies d’énergie et/ou des pénalités en cas de sous-performances peuvent être introduits.

L’aménageur peut également continuer à accompagner les gestionnaires et les propriétaires immobiliers une fois les bâtiments livrés et les exploitants en place. Pendant le temps du projet CoRDEES, le consortium a réalisé des réunions trimestrielles de suivi de la performance énergétique du bâtiment. Ce suivi est possible grâce à une remontée des données de consommation de l’immeuble en temps réel, permise par la formalisation d’accords avec les opérateurs de réseaux (dans le cas de CoRDEES, Enedis et la CPCU) et une instrumentation complémentaire des bâtiments. 

L’accompagnement des occupants

Dès la livraison des bâtiments, un autre type d’acteur intervient en plus des gestionnaires : les usagers finaux. Nous nous penchons ici principalement sur les habitants des logements (sociaux et privés), mais les observations peuvent s’appliquer également aux entreprises occupantes et à leurs salariés. C’est ici que le rôle de l’aménageur acquiert une dimension réellement nouvelle : en accompagnant les habitants dans la prise en main de leur logement vers une consommation énergétique raisonnée, l’aménageur ne s’adresse plus seulement à des professionnels ; il glisse doucement d’une logique B2B à une logique B2C.

Ce processus peut être mis en place de plusieurs manières. L’aménageur peut demander à la maîtrise d’ouvrage de prévoir des services d’accompagnement auprès des habitants pour une durée déterminée, ou les prendre à sa charge. Dans le cadre de CoRDEES, le consortium a pu financer, grâce à la subvention européenne, un ensemble de services à l’échelle de plusieurs bâtiments. Sans ces financements, il est probable qu’un tel dispositif soit difficilement réalisable à une telle échelle. L’hypothèse la plus réaliste reste donc une prise en charge par le maître d’ouvrage sur une durée raisonnable. Dans le cas des logements sociaux, le financement des services par le bailleur est déjà expérimenté dans plusieurs quartiers.

Cet accompagnement est particulièrement important dans la mesure où les logements neufs n’ont pas les mêmes contraintes techniques que les plus anciens. Une aide à la prise en main est parfois nécessaire. En effet, on peut parfois observer un « effet rebond » annulant totalement les gains de performance de la conception, avec des occupants qui considèrent qu’ils peuvent faire moins attention à leurs consommations, partant du principe qu’ils habitent déjà un logement neuf « basse consommation ». Toutefois, il est important de prendre en considération le fait que les gisements d’économies d’énergies dans les logements neufs sont généralement plus faibles que dans les logements anciens. Pour plus d’efficacité, le dispositif d’accompagnement a intérêt à viser des objectifs plus larges que les seules économies d’énergie, pour éviter un possible sentiment de frustration sur la faiblesse des économies financières réalisées. Il est dans tous les cas intéressant d’adapter le discours et l’accompagnement aux spécificités socio-économiques et techniques du quartier et de mobiliser d’autres ressorts que la seule dimension financière (curiosité, fierté, bénéfices pour l’environnement…).

Enfin, pousser les occupants à devenir acteurs de la transition énergétique et écologique à l’échelle de leur quartier permet de tisser un lien social autour de la poursuite d’objectifs communs. Cela peut aussi faire émerger des personnalités motrices, contribuant à la diffusion et à la reproduction des comportements positifs par les habitants.

De nouvelles missions pour l’aménageur… Pour combien de temps ?  


L’intervention de l’aménageur en phase de vie du quartier pose la question de la durée de mise en œuvre de ces services. En effet, même s’il connaît une extension de sa mission, il ne peut rester présent indéfiniment : sa mission est par définition la transformation d’un morceau de territoire, donc bornée dans le temps.

Si certains services s’accommodent bien de temporalités courtes, tels que l’organisation d’activités ou d’événements mobilisant les usagers autour des questions environnementales, d’autres visant les changements comportementaux à long terme prennent sens à être déployés sur des durées plus longues, voire en continu. Par exemple, les programmes d’accompagnement des habitants sont plus efficaces s’ils sont déployés sur une durée comprise entre 12 et 18 mois. La mise en place d’une application de suivi des consommations est plus ponctuelle mais elle implique à terme une maintenance informatique et doit faire l’objet d’un suivi, ne serait-ce que pour la faire connaître aux nouveaux arrivants dans le quartier.

Ainsi, l’aménageur a vocation, en accompagnant les diverses parties prenantes, à être un passeur de relais entre conception / réalisation et gestion / exploitation / usage, mais il ne peut devenir seul le garant (au sens d’une obligation de résultat) ou même le comptable sur le long terme de l’atteinte des objectifs de performance énergétique du quartier. 

Deux voies possibles


L’aménageur peut ainsi prendre deux directions s’il souhaite étendre son rôle habituel.

Il peut endosser pleinement ce rôle de passeur de relais. Dans ce cas, il s’assure que chaque nouvel acteur qui arrive dans le quartier (gestionnaire, exploitant, habitant, entreprise ou salarié…) a tous les éléments à sa disposition pour assumer pleinement ses responsabilités dans une diminution globale des impacts environnementaux du quartier. Ce rôle s’inscrit nécessairement dans une temporalité de l’ordre de quelques années après la livraison des opérations, limitée par la fin de la concession d’aménagement dans le cas des opérations publiques. Les activités et les services rendus par l’aménageur peuvent être financés en partie par le bilan d’aménagement, directement ou indirectement (via par exemple l’inscription d’obligations à la charge des opérateurs immobiliers).

Il peut également chercher à aller plus loin et être l’initiateur ou le préfigurateur d’une nouvelle structure qui reprend la charge d’accompagner habitants et gestionnaires dans la durée. Ce nouvel acteur de quartier devrait bien sûr disposer de son modèle économique propre, pouvant reposer par exemple sur l’adhésion volontaire de certains acteurs, sur la facture énergétique s’il est adossé à un opérateur local de réseau de chaleur ou sur les charges s’il est adossé à une ASL. Il pourrait alors endosser ce rôle de garant ou de comptable sur le long terme des performances énergétique du quartier que l’aménageur ne peut assumer seul, en faisant le lien entre les différentes parties prenantes. Nous pensons qu’un tel acteur ne peut émerger que si l’aménageur prend une part active dans sa mise en place : il s’agirait ainsi pour ce dernier de mettre en place une gouvernance énergétique de quartier, incarnée par ce nouvel acteur.

Ces deux positionnements sont encore en cours d’approfondissement ou d’expérimentation dans les diverses missions sur lesquelles nous travaillons.


(1) A. Driancourt, 2019, Etude de la performance énergétique des écoquartiers européens existants

(2) une autre ville a porté le projet conjointement avec la Ville de Paris, l’aménageur Paris & Métropole Aménagement, le bureau d’études Embix et le centre de recherche sur l’efficacité énergétique des systèmes (CES) de l’université des Mines ParisTech, entre 2017 et 2019

(3) Le commissionnement est « l’ensemble de tâches pour mener à terme une installation neuve afin qu’elle atteigne le niveau des performances contractuelles et créer les conditions pour les maintenir ; mettre à disposition des clients et/ou des usagers la documentation et les instructions d’utilisation et de maintenance, incluant l’initiation ou même la formation des intervenants » (COSTIC, 2008, Memento du commissionnement)

(4) Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain

Voir également le retour d'expérience publié par le consortium CoRDEES, disponible ici


11 novembre 2018

La SOLIDEO choisit une autre ville, Amoès, Elioth et Trans-Faire pour l’excellence environnementale des ouvrages olympiques


HYSPLEX


Le groupement HYSPLEX, composé d’une autre ville (mandataire), Amoès, Elioth et de Trans-Faire, accompagnés de plus d’une vingtaine d’experts thématiques, a été sectionné par la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO) pour définir et mettre en œuvre les objectifs d’excellence environnementale de l’ensemble des ouvrages olympiques.

Faire des Jeux un accélérateur du nouveau modèle urbain de 2030 en apportant des réponses concrètes aux défis internationaux d’aujourd’hui : climat, biodiversité, ressources naturelles, mutations sociales et sociétales. Telle est l’ambition que se fixe la SOLIDEO, en charge de la maîtrise d’ouvrage et de la supervision de l’ensemble des opérations d’aménagement nécessaires au déroulement des Jeux.

Pour relever ce défi, elle a choisi un groupement unique en son genre, composé de jeunes entreprises, agiles, engagées, et impliquées. Le groupement, dénommé Hysplex – en référence au système en bois qui donnait le signal de départ aux athlètes des Jeux Olympiques antiques – , regroupe ainsi des profils aux expertises thématiques pointues, et une grande expérience tant dans l’assistance à maîtrise d’ouvrage que la maîtrise d’œuvre, sur tous les types de projet : bâtiments, infrastructures et projets urbains. Une pluridisciplinarité et des expertises bien nécessaires pour construire les bases de la ville européenne de 2030 !
De la définition de la stratégie d’excellence environnementale globale à ses déclinaisons par site, en passant par l’élaboration d’un outil d’évaluation carbone, d’une étude du potentiel de développement des filières embryonnaires françaises, ou encore du futur plan logistique durable, HYSPLEX a à cœur de réunir toutes les conditions essentielles à l’excellence environnementale des sites et ouvrages olympiques et ainsi de contribuer à l’héritage environnemental des Jeux.

L’une des premières étapes sera pour HYSPLEX et la SOLIDEO de constituer son Conseil scientifique, composé d’une douzaine de personnalités françaises et internationales reconnues pour leur expertise en matière d’urbanisme durable. Un conseil qui aura à charge de stimuler la SOLIDEO en apportant son expertise scientifique et sa capacité d’innovation.

Le pôle expertise d’HYSPLEX regroupe notamment : Acoustb, AIA Environnement, ATM, Carbone 4, Combo Solutions, CSTB, Cycle Up, Ecosphère, Egis Conseil, Evoloop, Hesus, Karibati, Logicités, Néo-Eco, Phytorestore, Sapna Nundloll Consultancy, Sareco, Topager, Urban Lab de Paris&Co et Zefco.

Retrouvez l'intégralité du communiqué de presse du groupement HYSPLEX ici.

18 octobre 2018

Le quartier, échelle pertinente de gestion ?


Je reproduis ici un texte qui reprend le contenu de mon intervention du 18 octobre 2018 au colloque "L'aménagement a-t-il changé de main ?" organisé par l'IAU en partenariat avec ibicity.

1/ Pourquoi l’échelle du quartier serait-elle pertinente pour gérer la ville ?

L’échelle du quartier est évidemment pertinente pour fabriquer la ville : c’est avant tout la question du foncier qui dicte les échelles de développement de la ville, quelque soit le type d’opérateur qui intervient. Donc la taille des projets dépend de la taille du foncier, et correspond souvent à une échelle « intermédiaire », c’est-à-dire plus qu’un bâtiment et moins qu’une ville…

Sur la gestion, c’est moins évident : pourquoi cela serait-il pertinent de gérer la ville à l’échelle du quartier ? Après tout, la gestion de l’espace collectif et des infrastructures relève historiquement de la responsabilité des collectivités locales.

6 juillet 2018

Saint-Vincent-de-Paul, une stratégie énergie carbone à l'épreuve de la maîtrise d'usage

Nous publions ici un article rédigé à la demande de l'Agence Parisienne du Climat et qui paraîtra bientôt en ligne sur le média social Construction 21.

Saint-Vincent-de-Paul, au cœur du quatorzième arrondissement parisien, est un projet urbain atypique. Il est depuis ses débuts un espace d’innovation sociale avec les Grands Voisins, projet phare de l’urbanisme transitoire en France. Maintenant que le projet entre en phase opérationnelle, il a également vocation à devenir, sous l’impulsion de la Ville de Paris, un site pilote des politiques de la Ville de Paris en faveur de la transition énergétique et écologique et de la mise en œuvre du nouveau Plan Climat Air Energie de Paris. Les ambitions affichées sont élevées : neutralité carbone, démarche poussée de sobriété et de production d’énergies renouvelables.

15 janvier 2018

Conciergerie de quartier : un concept, plusieurs réalités

Source image : Urbanera.fr
Des clefs d'or à l'emploi solidaire, du palace à nos smartphones en passant par les pieds d'immeuble ou le kiosk à journaux, les services d’une conciergerie de quartier deviennent incontournables au sein des opérations d'aménagement prônant la haute qualité d'usage.

Origine et évolutions : Le service d’abord !

Sans évoquer les conciergeries de luxe qui sont très spécifiques (les trois clefs notamment), les conciergeries sont surtout connues sous la forme de conciergeries privées[1] ou de conciergeries d'entreprise[2]. Au-delà de la seule différence d’implantation (immeuble de logement ou de bureau), la mission diffère également puisqu’elle s’attache soit au bon fonctionnement des parties communes soit aux services à la personne.

Sur cette base, d’autres types de conciergerie font alors leur apparition. La conciergerie éthique et sociale par exemple, qui s’empare des enjeux du développement durable. La première en Europe nait en 2008 à Marseille, c’est la « Conciergerie-durable ». « La conciergerie solidaire » à Bordeaux (Darwin), dans la même lignée, propose des services à la personne et aux entreprises de façon plus respectueuse de l’environnement. Leur valeur ajoutée est de favoriser l’insertion professionnelle, l’échange social et la mutualisation des ressources (humaines, matérielles et financières entre plusieurs entreprises notamment).

Les e-conciergeries ou conciergeries connectées constituent la nouvelle génération de conciergerie. Leur originalité repose sur la dématérialisation des services proposés. Ainsi, ZIN ou BOX’N SERVICE propose les services classiques de conciergerie en ligne par le biais d’un espace de dépôt/retrait automatisé localisé soit en entreprise soit en ville au sein de locaux commerciaux. Citons également Quatre Epingles, qui par le biais d’une application et d’un coursier propose les services classiques d’une conciergerie de quartier… à distance.

Comme nous l’évoquions, les nouvelles opérations d’aménagement prônent la valeur d’usage avec, en prime, le retour à un service de conciergerie dans le but de favoriser le développement d’une communauté locale. Sans que cet objectif soit compromis, les solutions externalisées et numériques semblent prendre toutefois de plus en plus de d’importance. La personne physique qui assurait les tâches de gestion des parties communes et d’animation n’existe plus (au bénéfice d’une société externe de nettoyage) ou n’a plus la même vocation (souvent réduit à la réception des colis et la surveillance informelle par sa simple présence). Celui ou celle qui est aujourd'hui communément appelé(e) concierge ne réalise donc plus de services collectifs mais individualisés bien que disponibles à l’ensemble des usagers concernés.

Au-delà de l’animation d’un quartier et de l’aspect pratique d’une conciergerie, la réalité économique oblige souvent ces modèles à évoluer et parfois s’hybrider. La conciergerie et son offre de service ont souvent tendance à glisser vers un modèle de type café tiers-lieu voire une plateforme de services…
La conciergerie de l’éco-quartier Camille Claudel à Palaiseau (91) par exemple, organise des événements dans ses locaux et devrait très prochainement s’associer à la plateforme de mise en relation Smiile. Cette évolution participe au développement de la conciergerie en associant ses services à la force communicante d’un site internet. De plus en plus de porteur de projet se tournent vers le numérique afin de profiter d’un support de diffusion d’informations et toucher ainsi un public plus large à moindre coût.

Au sein des nouvelles opérations d’aménagement, le financement des premières années de l’offre de service étant généralement supportées par les promoteurs via un mécanisme de freemium, le modèle économique sur le long terme est alors à consolider au fil des livraisons. L’enjeux est donc de capter un plus grand nombre d’habitant.
Faisons le pari qu'une concertation citoyenne bien menée et dépassant le minimum réglementaire et un urbanisme laissant de la place aux initiatives citoyennes (à travers par exemple des usages transitoires) permettent de mobiliser davantage les futurs usagers dans la vie de leur quartier et donc in fine confortent ces modèles économiques encore fragiles...



[1] Conciergerie localisée au sein d’établissements publics ou d’immeubles particuliers, qui emploie une personne chargée de surveiller l'entrée, de renseigner les visiteurs, de distribuer le courrier, d'entretenir les parties communes, etc.
[2] « Implantation physique permettant au bénéficiaire de la prestation d’accéder aux services à la personne (...) sur son lieu de travail » tel que le défini par l’accord national professionnel de 2007

3 avril 2017

La blockchain : un outil révolutionnaire pour gérer la ville ?

Qu’est-ce que la blockchain ?

La blockchain est un outil de stockage et de transfert d’informations à coût minime, infalsifiable et sécurisé[1]. Ce système a également la particularité d’opérer de manière transparente (chacun peut consulter l'ensemble des échanges, présents et passés) et sans contrôle centralisé (la blockchain est fondée sur des échanges de pair-à-pair[2]).

En bref, « Imaginez un très grand cahier, que tout le monde peut lire librement, gratuitement, sur lequel tout le monde peut écrire, qui est impossible à effacer et indestructible. » explique Jean-Paul Delahaye (mathématicien, informaticien et auteur).

Trois façons d’utiliser cet outil existent à ce jour :
       Les applications pour le transfert d’actifs (utilisation monétaire, titres, votes, actions, obligations… l’exemple le plus connu étant la monnaie virtuelle Bitcoin ;
       Les applications en tant que registre : la blockchain permet une meilleure traçabilité des produits et des actifs.
       Les « smart contracts » : ce sont des programmes autonomes qui exécutent automatiquement les conditions et les termes d’un contrat, sans nécessiter d’intervention humaine une fois activés.

Si vous souhaitez comprendre plus en détail comment cela fonctionne, nous vous conseillons de lire cet article et visionner cette vidéo qui vulgarisent le procédé et vous permettront de mieux comprendre la blockchain.

Quelles sont les applications actuelles ?

Supprimer les intermédiaires entre consommateurs et producteurs
Transactive Grid - Brooklyn MicroGrid

L’expérience la plus connues est, à ce jour, « Transactive Grid ». Inauguré en 2016 dans les quartiers Park Slope et Gowanus à Brooklyn dans l’état de New York, ce projet consiste à coupler un microgrid de transfert d’énergie à un système de blockchain pour la rémunération directe entre consommateurs et producteurs sans passer par une entité tierce. Ce système s’appuie sur des « smart contracts » qui permettent l’échange d’électricité et le paiement associé sans passer par un organisme de gestion. En d’autres termes, le smart grid permet de connecter 5 maisons de producteurs d’énergie électrique par panneaux photovoltaïques (également autoconsommateurs) pour revendre le surplus à 5 foyers « consommateurs ».

Au sein de la ZAC Confluence à Lyon, un système similaire devrait voir le jour afin d’échanger instantanément des crédits énergétiques via des compteurs linky et des capteurs d’analyse des consommations/productions. Pour ce faire, des taux d’utilisation de l’énergie locale seront attribués à chaque habitant, et ceux-ci seront informés à intervalles réguliers de leur consommation en fonction de la production locale. Les surplus d'énergie produits seront vendus sans intermédiaire à des voisins.

Ces deux expériences partent de la volonté d’agir localement. Même si physiquement l’électron sera toujours utilisé au plus proche de son lieu de production, les contrats habituels de revente de l’énergie n’évoquent pas à ce jour l’utilisation de l’énergie produite par une entité locale mais font seulement état de la vente de surplus à un acheteur (qui lui, peut par contre valoriser cette production d’énergie renouvelable). Ce système relocalise la production et la consommation de l’énergie et supprime l’intermédiaire assurant l’adéquation entre l’offre et la demande.

Le développement de la mobilité électrique
La blockchain permet également de mettre en place une sorte de « compte énergie » pour chaque propriétaire d’une installation de production d’électricité. Ce compte stock virtuellement les électrons produits et permet à son propriétaire de les utiliser ailleurs que sur le lieu de production. Fini la recharge en libre accès dans les lieux publics ou lors de vos déplacements en TGV !

Schéma de principe - Sunchain
Le programme Astre développé par la société Sunchain envisage ce mécanisme en partant d’un constat simple : pour échanger des kWh à travers le réseau de distribution d’électricité, il faut mesurer de façon sûre et instantanée l’électricité solaire produite d’un côté et l’énergie soutirée de l’autre. Par ailleurs, il est nécessaire de garantir la validité et la sécurité de ces mesures, ainsi que les transactions financières associées. Le modèle économique inclut également une rétribution au gestionnaire de réseau pour l'usage des infrastructures de transport de l'électricité. La blockchain s’y prête apparemment parfaitement.

Un autre exemple d’application est allemand : Blockcharge. C’est un service dont l’objectif est de gérer et de facturer la recharge des voitures électriques n’importe où et facilement.

Pour ce faire, chaque utilisateur est équipé d’un « smart plug », à brancher sur n’importe quelle prise électrique et permettant d’activer son contrat. Grâce au smart plug et une application smartphone, l’utilisateur peut recharger sa voiture partout en payant l’électricité consommée. Grâce à l’utilisation de la blockchain, les conditions et termes du contrat, et donc les transactions, sont exécutés automatiquement. Les contrats ne peuvent ainsi pas être falsifiés, ce qui sécurise l’ensemble des transactions.

La blockchain est-elle vraiment utile pour la ville ?

Si de prime abord nous pouvons être enthousiaste par le développement de ces nouvelles technologies permettant de décentraliser et d’automatiser les systèmes d’échanges énergétiques, le processus à l’œuvre derrière la blockchain impliquent un nombre de calculs et une capacité de stockage toujours croissants. C’est donc un processus fortement consommateur d’énergie.

Une étude réalisée par Sebastiaan Deetman, chercheur en efficacité énergétique de l’Université de Leiden aux Pays-Bas, publiée le 30 mars 2016, a montré que la consommation énergétique du réseau Bitcoin (estimée en 2016 à 350 MW) est en constante hausse. Il est estimé que sa consommation énergétique sera égale à 417 MW en janvier 2020 dans un scénario optimiste, et 14 000 MW (soit la consommation du Danemark) dans le scénario pessimiste. Même si ces chiffres sont à prendre avec précaution, il est à noter que la dématérialisation de quelque chose aura toujours un coût énergétique (plus ou moins important). Reste à savoir si le jeu en vaut la chandelle.

La transformation du consommateur en consom’acteur[3] et la multiplication des producteurs EnR relève effectivement de l’intérêt général, notamment pour l’optimisation énergétique, toutefois la blockchain est-elle vraiment la solution idéale pour la ville en l’état actuel ?

Après tout, un syndicat de copropriété, une ASL, un gestionnaire de réseau public, ou bien encore une collectivité semblent tout à fait légitimes pour assurer la gestion des transactions entre usagers à l’échelle locale. Quel intérêt a-t-on alors à supprimer ces intermédiaires ? Fait-on à ce point peu confiance à ces acteurs qu’on veuille à tout prix s’en affranchir ? Ce système présente-t-il un intérêt économique certain ? Est-ce une solution réellement plus simple à mettre en œuvre (et à utiliser par les usagers) ?

Dans sa configuration actuelle, la blockchain semble plus relever du gadget pour les promoteurs soucieux de leur image que d’une réelle plus-value à un projet éco-responsable. Cela n’enlève rien à la nécessité d’inventer de nouveaux modèles de gestion, avec ou sans blockchain.




[1] Contrairement aux bases de données plus classiques, la blockchain est "distribuée", c'est-à-dire que différents exemplaires existent simultanément sur différents ordinateurs, appelés "nœuds" du réseau, ce qui rend l’information difficilement « piratable ».
[2] P2P ou Peer to Peer, c’est-à-dire un processus informatique de transfert de données tel que celui utilisé pour télécharger un film de manière illégale, par exemple.
[3] cf. le site de la Commission de Régulation de l’Energie pour plus de détail : http://www.smartgrids-cre.fr/index.php?p=consommacteur-definition

13 février 2017

L’aménageur, le Monsieur Jourdain de la santé ?

Il s'agit ici d'une mise en forme enrichie des notes de l’intervention de Nicolas Rougé, lors de la conférence sur le thème "aménagement et santé" organisée par l’EPA Marne, le 31 janvier 2017.
Agroparc de Montévrain. Crédit : EPA Marne

Santé et aménagement, un lien tacite qui mérite d’être formalisé

Sans qu’ils l’aient nécessairement intégré consciemment ou formalisé, les aménageurs travaillent déjà quotidiennement sur la thématique de la santé publique, depuis la prise en compte désormais systématique des trois piliers du développement durable (et notamment le pilier social) dans les problématiques urbanistiques. Le thème mérite pourtant une réflexion plus structurée afin d’être plus précis et pertinent dans les réponses opérationnelles.

La santé, « un état complet de bien-être physique, mental et social »

Avant toute tentative d’explicitation du lien entre santé et aménagement, qu’est- ce-que la santé ? Un lieu commun la désigne comme un état d’absence de maladie ou d’infirmité. Pourtant, la santé ne se réduit pas à ce qu’elle n’est pas, il s’agit, comme l’exprime l’OMS en 1946 d’« un état complet de bien-être physique, mental et social ». Quarante ans plus tard l’OMS, à travers la Charte d’Ottawa sur la promotion de la santé, précise que « Pour parvenir à [cet état] l'individu, ou le groupe, doit pouvoir identifier et réaliser ses ambitions, satisfaire ses besoins et évoluer avec son milieu ou s'y adapter. La santé est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de la vie ». L’aménagement du cadre de vie est donc clairement identifiable comme un levier potentiel pour accéder à cet état de santé.

12 février 2017

une autre ville recherche un/e chef/fe de projet CoRDEES !

Le projet CoRDEES, dont une autre ville est partenaire aux côtés de la Ville de Paris, consiste à déployer pendant 3 ans sur le secteur Clichy Batignolles (Paris 17e) un dispositif complet de type smart grid combinant une plateforme de données, une offre complète de services énergétiques et le mise en place de nouveaux dispositifs de gouvernance énergétique à l'échelle du quartier (cf. http://www.uia-initiative.eu/en/uia-cities/paris). une autre ville est pilote du groupe de travail relatif aux services énergétiques.

Mission de 18 à 24 mois, à temps partiel (autour de 3j/semaine en moyenne)
Type de contrat : selon profil (contrat d'apprentissage ou de professionnalisation, contrat de prestation de service (freelance), CDD…)
Rémunération : à définir selon expérience et profil
Localisation : Paris 11e

Plus d'infos sur le site web d'une autre ville !


5 novembre 2016

Aménageurs et opérateurs de réseaux : je t'aime moi non plus

Je publie ici une mise en forme enrichie des notes de mon intervention du 1er juin 2016 sur le thème : "Le gestionnaire d'infrastructures : prestataire ou partenaire stratégique de l'aménageur ?" à l'occasion de la matinée EDF "Grand Paris - Histoires et Futurs" - vidéo disponible sur http://gpmetropole.fr/recomposer-lamenagement-de-la-metropole/

Les relations entre aménageurs et opérateurs de réseaux sont simples...

Le Corbusier, Les services collectifs, 1933 (d’après F. Lopez, Le Rêve d’une Déconnexion, 2014)


5 avril 2016

Entretien avec Franck Faucheux : VIVD, un nouvel acteur au service de la ville durable

A l'occasion du lancement officiel de Vivapolis - L'Institut de la Ville Durable (VIVD), une autre ville a interviewé Franck Faucheux, qui fait partie de la mission de préfiguration de cette association incubée par l'ANRU, afin d'en savoir un peu plus sur ce nouvel organisme.


10 mars 2016

Réinventer Paris : environnement et appels à projets innovants font-ils bon ménage ?

Je remets ici en forme et développe les notes de mon intervention du 9 mars dernier à l’Hôtel de Ville de Paris lors de la présentation des résultats du sondage effectué par Le Sens de la Ville et URBANOVA auprès de 250 participants à l’ « appel à projets urbains innovants » Réinventer Paris. Sans nier ses apports positifs, il s’agissait de questionner la méthode et ses résultats (provisoires, puisque les projets ne font que commencer…) dans le but de l’améliorer, en s’appuyant sur les premiers impliqués, c’est-à-dire les candidats.


Afficher l'image d'origine


L'arbre qui cache la forêt ?


19 février 2016

Entretien avec Bruno Gaiddon (Hespul) : A Lyon Confluence, on est plus intelligents ensemble - et aussi un peu grâce à l'Europe...

Lyon est la seule collectivité locale française retenue lors de la session 2015 de l'appel à projets européen "Horizon 2020 - Smart Cities and Communities" qui vise à financer la recherche et l'innovation au service d'une ville plus intelligente et plus durable. Nous avons souhaité comprendre en quoi ce projet réinterroge profondément la manière d'aborder la question énergétique dans les opérations d'aménagement. Pour cela, nous avons posé trois questions à Bruno Gaiddon, coordinateur du pôle Réseaux et planification de l'association Hespul, partenaire du projet "Smarter Together" dont la SPL Lyon Confluence est coordonnateur.

Crédit : SPL Lyon Confluence

7 décembre 2015

L’agriculture urbaine est aussi une question de logistique !

Suite à l’introduction sur la pérennisation d’une agriculture urbaine commerciale sur le territoire, nous poursuivons sur les différents modèles d’intégration logistique que peuvent suivre ces exploitations agricoles.

Afficher l'image d'origine

17 novembre 2015

L’agriculture urbaine commerciale va-t-elle conquérir la France ?

L’émergence de l’agriculture urbaine, couplée à la volonté de densification des centres urbains, interroge sur les modes de faire et sur sa mise en œuvre pérenne. Après avoir conquis l’Amérique du Nord, elle se développe maintenant en France et connait un succès notable. 

Sous l’étiquette agriculture urbaine se trouvent bien des formes de cultures, allant des jardins potagers aux cultures en serre sur toit en passant par l’usage ponctuel en hors-sol de dents creuses urbaines. Outre la forme qu’elle peut prendre, c’est aussi sa finalité qui varie : commerciale, éducative, sociale ou encore simple loisir. Ici, c’est la mise en place d’une production agricole ayant vocation à faire l’objet d’échanges marchands qui nous intéressera en particulier.



Sole Food Street Farms, False creek, Vancouver

14 septembre 2015

Quelle place pour les usagers dans les Ecoquartiers ?


Ecoquartier de la Bottière-Chénaie à Nantes (Crédit : Marien Billard)

Un écoquartier, c’est deux histoires : 

C’est d’abord une utopie conceptuelle devenue réalité : concevoir et construire la ville durable. A travers la mise en œuvre d’innovations techniques et sociales qui fabriquent un écoquartier, c’est le rêve d’experts qui se transforme en Histoire.
Mais c’est aussi le quotidien, plus si futuriste que ça, d’habitants de plus en plus nombreux (41 620 logements livrés et labellisés en France entre 2012 et 2013). Qui sont-ils ? Et en quoi sont-ils devenus des « écocitoyens [1] » ?

22 août 2015

24 avril 2015

La mobilité électrique : quel impact pour les aménageurs ?

Un impact fort sur les réseaux à grande échelle

Le développement massif de véhicules électriques impactera la courbe de charge nationale et en particulier la pointe. A l’échelle nationale, la commission de régulation énergétique estime qu’un parc d’un million de véhicule en recharge simultanée consomme entre 3000 et 6000 MW soit 2 à 4 réacteurs EPR. De même, on sait que les jours de grand froid, quand chacun rentre chez soi et allume son chauffage (bien souvent électrique) la demande électrique nationale explose ; si désormais avant d’allumer son chauffage, on branche sa voiture électrique, il y a fort à parier que la situation ne s’arrange pas.

13 mars 2015

Publication du guide ADEME "Photovoltaïque et collectivités territoriales : guide pour une approche de proximité"

une autre ville a contribué à la rédaction du guide ADEME "Photovoltaïque et collectivités territoriales : guide pour une approche de proximité", coordonné par l'association Hespul et le cabinet d'avocats Brun Cessac & Associés.

Le guide est téléchargeable gratuitement à l'adresse suivante :
http://multimedia.ademe.fr/catalogues/GuidePhotovoltaique/


6 janvier 2015

une autre ville lance TETRIS SMART


Développé conjointement par une autre ville et ibicity, TETRIS SMART est un outil permettant de définir de manière simple et rapide mais contextualisée un positionnement stratégique sur les thématiques de la « smart city », à l'échelle d'un projet urbain ou d'un territoire de projets, se basant notamment sur une analyse des logiques d'acteur et des « marqueurs smart » du territoire.