Vous avez sans doute entendu parler du syndrome NIMBY (Not In My Backyard, "pas dans ma cour"), par lequel on tolère très bien les nuisances nécessaires au fonctionnement de notre ville moderne (routes, aéroports, antennes relais de téléphonie mobile, usines d'incinération des déchets, etc.), mais chez les autres ! Si les excès des NIMBY (le terme désigne aussi bien le phénomène que les personnes chez qui il se manifeste) sont connus et bien documentés, ce terme est parfois utilisé à tort par les autorités ou les professionnels pour discréditer toute opposition ou toute proposition alternative, parfois légitime, venant des habitants.
C'est précisément l'inverse que se propose de faire le projet BIMBY (Build In My Backyard, "construis dans ma cour"), tout en s'attaquant à un des problèmes les plus épineux de l'urbanisme contemporain : la densification des tissus pavillonnaires. Ce projet de recherche, regroupant collectivités locales, CAUE, écoles d'architecture et laboratoires de recherche et co-piloté par deux CETE, a été sélectionné en 2009 par l'ANR dans le cadre de l'appel à projets "villes durables".
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Simon Boudvin, Semi-collectif, 2003 |